
L’architecture d’intérieur est un domaine exigeant, à la croisée du technique et du sensible.
Longtemps dominée par des figures masculines, cette discipline a pourtant toujours été traversée par des voix féminines fortes, souvent discrètes, parfois effacées, mais toujours actives.
Aujourd’hui, les femmes représentent une part importante des diplômées en écoles d’architecture et de design. Elles signent des projets d’envergure, dirigent des agences, conçoivent des lieux publics, résidentiels, commerciaux.
Mais leur reconnaissance reste souvent plus récente, plus lente, plus inégale.
Ce qui distingue souvent leur approche, ce n’est pas un style en particulier, mais une manière de penser l’espace à partir de l’usage, du vécu, de la lumière, du rythme.
Leur regard apporte des solutions fonctionnelles sans sacrifier la cohérence esthétique. Il s’appuie sur l’observation, la compréhension des lieux et la recherche d’harmonie.
Certaines ont marqué l’histoire de manière durable. Parmi elles, trois femmes aux parcours singuliers, aux signatures fortes et aux œuvres encore largement influentes : India Mahdavi, Charlotte Perriand et Madeleine Castaing.
Photo “THE GALLERY AT SKETCH – London”, 2014, extrait du site India Mahdavi.
Née à Téhéran et formée aux États-Unis, India Mahdavi incarne une esthétique résolument cosmopolite. Après ses débuts chez Christian Liaigre, elle développe un style bien à elle : joyeux, audacieux, toujours en mouvement.
Son approche est reconnaissable entre toutes : elle ose les palettes intenses, les formes courbes, les matériaux sensuels. Là où d’autres choisissent la neutralité, elle assume le pouvoir de la couleur.
Parmi ses projets emblématiques, on retient le restaurant Sketch à Londres, célèbre pour ses murs rose poudré et ses banquettes ovales, devenu une icône visuelle des années 2010. Elle signe aussi l’identité du Monte Carlo Beach Hotel, celle du Café Français à Paris, ou encore les intérieurs du restaurant Ladurée à Tokyo et Los Angeles.
Son mobilier, comme le fauteuil Bishop ou les tables Elephant, traduit une même volonté : rendre le design accessible, vivant, expressif.
✦ Une leçon : le design peut être ludique, sensoriel, vibrant — sans jamais perdre en élégance.
Charlotte Perriand fait partie des pionnières de l’architecture moderne. Née en 1903, elle collabore avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret, et marque l’histoire avec des créations devenues emblématiques, comme la chaise longue LC4, la chaise pivotante LC7 ou encore la table LC10-P.
Mais elle ne se contente pas de suivre. Dès les années 1940, elle affirme sa propre vision, nourrie par ses voyages au Japon, son intérêt pour les matériaux bruts et son sens aigu de la fonctionnalité.
Elle conçoit des aménagements complets, comme ceux de la Maison du Brésil à la Cité Universitaire de Paris, ou ceux de logements collectifs à Tokyo et à Paris.
Photo “Chaise Longue LC4”, extrait du site Design Italy uniqueness matters.
Son travail pour la station des Arcs 1600 et 1800, entre 1967 et 1982, reste une référence. Elle y conçoit une architecture adaptée à la montagne, intégrée à la pente, et tournée vers la lumière naturelle. Chaque appartement est pensé pour optimiser les volumes, la circulation et l’usage au quotidien.
✦ Une leçon : le design ne se résume pas à l’objet. C’est une manière d’habiter, de respirer, de vivre l’espace.
Figure mythique de la décoration française, Madeleine Castaing n’a jamais cherché à plaire. Elle a préféré marquer.
Tissus léopard, bleu céladon, meubles anciens, touches surréalistes… Son univers est inclassable, théâtral, profondément personnel.
Le fameux “style Castaing” mêle le néoclassicisme et le contemporain avec une liberté rare. Il a influencé des générations de décorateurs et reste une référence dans la création de décors riches, non conventionnels.
Elle ouvre dans les années 1940 une galerie d’antiquités à Paris, rue Jacob, où se croisent artistes, écrivains, collectionneurs. Elle y mêle mobilier Empire, bustes en marbre, papiers peints anglais et objets incongrus dans des compositions inattendues.
Parmi ses réalisations notables : l’appartement du poète Blaise Cendrars, la maison de l’écrivain François Mauriac, et de nombreux hôtels particuliers parisiens. Elle impose aussi une couleur devenue culte dans les cercles du design : le bleu Castaing.
✦ Une leçon : il ne faut pas avoir peur d’avoir du style. Le vrai.
Photo “Style Castaing”, extrait du site du magazine Vanity Fair.
India Mahdavi, Charlotte Perriand, Madeleine Castaing…
Trois parcours, trois époques, trois approches, un point commun : celui d’avoir posé un regard singulier sur l’espace.
À travers leurs projets, ces femmes ont montré qu’un intérieur ne se limite pas à une composition esthétique. Il peut incarner une intention, traduire un usage, exprimer une personnalité.
Leur travail interroge les codes, assume les contrastes, explore les marges.
Chez Pauline Contant, cette liberté de ton et cette exigence de fond résonnent pleinement.
Nous concevons chaque projet comme une réponse sur mesure, construite à partir du lieu, de ses contraintes et de ses possibles.
Un design réfléchi, fonctionnel, sensible — qui accompagne les usages sans les figer.
Comme ces femmes qui ont ouvert des voies, nous croyons à une architecture d’intérieur qui s’adapte, révèle et raconte.
Une architecture qui ne cherche pas à imposer une vision, mais à révéler celle de ceux qui habitent le lieu.
Vous souhaitez faire évoluer votre intérieur ?
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Une première rencontre peut parfois tout changer.